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Giuseppe TORELLI, 12 Concerti grossi con una pastorale per il Santissimo Natale, Op. 8, Louis KAUFMAN, Georges ALÈS (concertos 1 à 6), violons, Roger ALBIN, violoncelle, Ruggero GERLIN, clavecin, Ensemble orchestral de l'Oiseau-Lyre, Louis KAUFMAN, décembre 1954, Paris, disques London Éditions de l'Oiseau-Lyre OL 50089 et 50090 resp. rééditions sur OLS 166 et 167
 Giuseppe TORELLI (portrait à gauche, une peinture de ? [*]) compose son Opus 8 en 1709, ses 12 Concerti grossi ne purent toutefois être édités qu'après son décès, par son frère Felice. Les concertos No 1 à 6 sont pour deux violons - "Concerti con due Violini, che concertano" - et les concertos No 7 à 12 pour un violon - "Concerti con uno Violini, che concerta soli". Le plus connu de ces concertos est certainement le 6e concerto souvent nommé Concerto de Noël, à cause de la pastorale de son premier mouvement.
[*] si quelqu'un connaît l'auteur de ce portrait, l'endroit où se trouve ce portrait, tout renseignement m'intéresse! -> Vos remarques!
Avec cet opus 8, ainsi qu'avec d'autres de ses précédentes oeuvres, Giuseppe Torelli peut être considéré comme étant le père du genre concerto: c'est lui qui crée vers 1700 le premier concerto pour un instrument solo, ici pour le violon, dont il était un virtuose. Il s'agit à l'époque d'une nouveauté quasiment révolutionnaire par rapport au concerto grosso, où ce n'était pas un seul instrument soliste mais un groupe de solistes qui dialoguait avec l'orchestre. Torelli commence d'abord avec une certaine hésitation dans l’opus 6, dans lequel deux de ses douze concertos présentent de brefs épisodes solistes pour violon, et perfectionne ce genre dans son opus 8:
"[...] Dans sa préface à l’op. 8, Torelli suggère que chaque partie d’accompagnement devrait compter plusieurs instrumentistes, sans pourtant stipuler un chiffre exact. Il existe à San Petronio un recueil des parties
manuscrites d’une version antérieure du no 5 (en majorité copiée de la main de Torelli) qui comporte des parties pour huit violons; en revanche, un recueil du no 2 conservé à San Petronio n’en prévoit qu’un pour chaque partie. Il est donc évident qu’une certaine souplesse est permise [...]" cité d'après Richard Maunder, 2005, dans une traduction de Marianne Fernée, une citation extraite du livret Chandos du CD CHAN 0716 .
 Les deux disques Oiseau-Lyre que je vous présente sur cette page sont exceptionnels, non seulement à cause des interprètes, mais aussi parce qu'il s'agit d'un des premiers enregistrements de l'intégralité de cette oeuvre, l'autre ayant été fait à la même époque par le "Pro Musica String Orchestra Stuttgart" sous la direction de Rolf Reinhardt, avec Reinhold Barchet en soliste, paru sur 3 disques VOX DL 113 1-3 (présenté en détail dans le cahier de février 1956, pages 353 et 354, de la revue The Gramophone)! Et même aujourd'hui je ne connais pas d'autre édition complète de cet Opus 8?!
Nous retrouvons ici Louis KAUFMAN en soliste, avec Georges ALÈS au second violon dans les concerti 1 à 6, Roger ALBIN, violoncelle, Ruggero GERLIN, clavecin, l'Ensemble orchestral de l'Oiseau-lyre étant dirigé par Louis KAUFMAN. Ces enregistrements ont été faits à Paris en décembre 1954 (*) et paraissent pour la première fois en 1955 sur les disques London Éditions de l'Oiseau-Lyre OL 50089 et OL 50090 - resp. L'Oiseau-Lyre OL LD 115 et OL LD 116 en France - puis en 1973 sur les disques OLS 166 et 167, en pseudo-stéréo produite électroniquement.
 (*) Cette indication "décembre" vient d'une des pages de la discographie Gerlin du site de Robert Tifft qu'il dédie à Rugerro Gerlin.
Les disques utilisés pour cette restauration proviennent de la collection de Daniel Achache: il en a fait un excellent report numérique et l'a mis à ma disposition pour restaurer les enregistrements et vous les présenter ici. Je remercie chaleureusement Daniel pour sa grande générosité.
Dans ces enregistrements il est toutefois un peu regrettable que le violon soit souvent trop "au premier plan", aux dépens du violoncelle et surtout du clavecin, que l'on entend souvent pas assez. Mais comme Louis Kaufman dirigeait lui-même le tout, la tentation était bien sûr grande de se mettre bien en évidence.
La critique de la revue The Gramophone à la parution de la première édition de ces deux disques ayant été assez bizarre, assez négative (cahier de juillet 1955 en pages 58 et 59), il est très intéressant de lire la réponse de Louis Kaufman, faisant usage de son droit de réponse et parue quelques mois plus tard dans la rubrique "Correspondence" de la revue The Gramophone en pages 206 et 207 du cahier d'octobre 1955, car - à côté du "déculotage propre et en ordre" du critique en question... - elle contient beaucoup de très intéressants détails: voir la page suivante!
 Le premier concerto est en quatre mouvements, tous les autres sont en trois mouvements. Certains concertos sont joués presque enchaînés, comme par exemple les concertos No 5 et No 6.
La raison est peut-être aussi une question de place, car mettre les 12 concertos sur seulement deux disques n'était pour l'époque pas facile, c'était même une prouesse!
Chaque face contient de 26 à 30 minutes de musique! Il a fallu économiser le temps partout, ce qui a certainement été par endroits contraignant.
Il est aussi fort possible que la gravure et/ou le pressage des premiers exemplaires parus n'aient pas été parfaits, ce qui pourrait expliquer certains points de la critique négative lors de la toute première parution.
Les enregistrements du "Pro Musica String Orchestra Stuttgart" sous la direction de Rolf Reinhardt sont par contre parus sur trois disques, ce qui rendait l'album nettement plus cher.
Pour une courte biographie de Roger Albin, voir au bas de cette page.
Pour Georges Alès - né en 1903, violoniste de l'Orchestre Lamoureux, dans les années 1950 premier violon du Quintette instrumental français - je suis à la recherche de données sur sa biographie: si une personne visitant cette page peut me renseigner, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!
Voici donc...
Giuseppe Torelli, 12 Concerti grossi con una pastorale per il Santissimo Natale, Op. 8, Louis Kaufman, Georges Alès (concertos 1 à 6), violons, Roger Albin, violoncelle, Ruggero Gerlin, clavecin, Ensemble orchestral de l'Oiseau-Lyre, Louis Kaufman, décembre 1954, Paris, disques London Éditions de l'Oiseau-Lyre OL 50089 et 50090, resp. rééditions sur OLS 166 et 167
La première partie...
Concerto No 1 en ut majeur pour 2 violons, cordes et basse continue (1. Allegro maestoso 03:20, 2. Largo 02:42, 3. Allegro non presto 02:13, 4. Allegro 02:36)
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Concerto No 2 en la mineur pour 2 violons, cordes et basse continue (1. Allegro 02:15, 2. Largo 03:00, 3. Allegro 02:17)
3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
Concerto No 3 en mi majeur pour 2 violons, cordes et basse continue (1. Vivace 02:23, 2. Largo - Allegro - Adagio 03:07, 3. Allegro 02:37)
3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
Concerto No 4 en si bémol majeur pour 2 violons, cordes et basse continue (1. Allegro 03:03, 2. Largo - Allegro - Largo 02:40, 3. Allegro 04:15)
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Concerto No 5 en sol majeur pour 2 violons, cordes et basse continue (1. Allegro (enchaîné, env. 02:22:240), 2. Adagio - Andante - Adagio 05:06, 3. Allegro 03:43)
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Concerto No 6 en sol mineur pour 2 violons, cordes et basse continue (1. Grave - pastorale per il Santissimo Natale 04:09, 2. Largo 02:12, 3. Vivace 01:30)
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la seconde partie...
Concerto No 7 en ré mineur pour violon, cordes et basse continue (1. Allegro 02:35, 2. Adagio e con affetto - Allegro - Adagio 03:03, 3. Allegro 03:30)
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Concerto No 8 en ut mineur pour violon, cordes et basse continue (1. Vivace 02:02, 2. Adagio 02:11, 3. Allegro 02:37)
3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
Concerto No 9 en mi mineur pour violon, cordes et basse continue (1. Allegro 03:04, 2. Largo - allegro - largo 05:55, 3. Allegro 03:47)
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Concerto No 10 en la majeur pour violon, cordes et basse continue (1. Allegro 03:32, 2. Largo e staccato 02:21, 3. Allegro 03:14)
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Concerto No 11 en fa majeur pour violon, cordes et basse continue (1. Allegro 03:10, 2. Largo e staccato - Allegro - Adagio 04:59, 3. Allegro 03:19)
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Concerto No 12 en ré majeur pour violon, cordes et basse continue (1. Allegro, ma non presto - Adagio - Vivace 05:10, 2. Largo 0:44, 3. Allegro, ma non presto 03:38)
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Roger Albin (30.09.1920-01.06.2001)
Violoncelliste et chef d'orchestre français, né à Beausoleil le 20 septembre 1920, décédé à Strasbourg le 1er juin 2001.
Roger Albin commence d'étudier le violoncelle à l'âge de 6 ans, auprès d'Umberto Benedetti (Monte-Carlo). Il se perfectionne ensuite au Conservatoire de Paris, en violoncelle dans la classe de Bazelaire, en écriture auprès de Noël Gallon, en composition auprès de Büsser et de Milhaud, en analyse auprès de Messiaen. Après avoir obtenu en 1936 un premier prix de violoncelle, il débute comme violoncelliste à Monte-Carlo, puis à l'Opéra de Paris et à la Société des Concerts du Conservatoire-
De 1949 à 1957 il joue en duo avec le pianiste Claude Helffer, puis entame une carrière de chef d'orchestre, conseillé par Roger Désormière, Carl Schuricht et Hans Rosbaud. Il débute en 1957 comme chef des choeurs de l'Opéra-Comique, puis fait carrière en province à Nanci (1960) et Toulouse (1962). En 1966 il est nommé chef de l'Orchestre de la Radio de Strasbourg, où il crée de nombreux ouvrages contemporains. À la dissolution de cet orchestre - en 1975 - il reprend son violoncelle en tant que membre de l'Orchestre National de France - de 1978 à 1981 - et comme membre du Sextuor à cordes de l'ONF.
Il est ensuite professeur de musique de chambre au Conservatoire de Strasbourg (1981-1987).
Source: Dictionnaire des interprètes d'Alain Pâris.
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