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Texte
 


François COUPERIN, Trois Leçons de Ténèbres, Pierrette ALARIE (soprano 1), Basia RETCHITZKA (soprano 2), Antoine GEOFFROY-DECHAUME, orgue, Manuel RECASSENS, violoncelle, Ducretet-Thomson London DTL-93077

Cet enregistrement peut être également écouté en ligne sur les page correspondantes - 1ère Leçon, 2e Leçon, 3e Leçon - du groupe Basia Retchitzka du site www.notrehistoire.ch. Le logiciel Adobe Flash Player doit toutefois être installé sur votre ordinateur pour pouvoir écouter le fichier.

À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, le point culminant des célébrations de la Semaine Sainte était marqué par l’Office des Ténèbres. Les Leçons de cet office reprennent le texte des lamentations de Jérémie, issu de l'Ancien Testament, où le prophète déplore la destruction de Jérusalem par les Babyloniens. Dans la tradition catholique, elles symbolisent la solitude du Christ abandonné par ses apôtres.

L'Office des Ténèbres "[...] doit son nom au fait qu’il est chanté lors des matines, heure canoniale nocturne, pour s’achever à laudes, donc avec l’arrivée du jour. Il faut, pour se représenter pleinement l’effet que pouvait produire cette cérémonie, imaginer le lieu de prière illuminé seulement par un grand chandelier portant quinze bougies, éteintes une à une après chaque psaume, jusqu’à ce qu’une seule, représentant le Christ, reste allumée, cachée derrière l’autel pour symboliser sa mort. S’élève alors un fracas provoqué par l’assistance, en souvenir du tremblement de terre et de l’ouverture des tombeaux marquant la mort du Sauveur sur la croix, agitation qui ne cesse que lorsque l’ultime bougie réapparaît à la vue des fidèles, symbole de sa résurrection et signal de la fin de l’office. Dès la fin du XVIIe siècle, pour assurer à des spectateurs toujours plus nombreux un confort accru, la tenue des Ténèbres est décalée: elles se déroulent entre deux et quatre heures de l’après-midi, tout en conservant le même cérémonial et en faisant appel non seulement aux compositeurs les plus renommés du moment, mais aussi à des chanteuses d’opéra, désoeuvrées en cette période de l’année où les théâtres étaient contraints à faire relâche. C’est dans ce contexte que furent écrites les Leçons de Ténèbres de François Couperin [...]" cité d'après une page du site www.passes-des-arts.com -
http://www.passee-des-arts.com/article-35839935.html - visitée le 01.07.2012, voir cette excellente page pour plus de détails.

Des neuf Leçons que François Couperin aurait composé (en se basant sur ses écrits, entre autres la 2e page de la 1ère édition de la partition sur la page correspondante de l'IMSLP), seules les trois premières nous sont aujourd'hui connues: on ne sait pas exactement si les six autres ont vraiment été composées, ou si elles ont été perdues.

Les deux premières Leçons font appel à une voix seule, la troisième à deux voix. François Couperin les compose pour les liturgies de la semaine sainte de 1714 à l'abbaye de Longchamp. Au début de chaque verset en latin est chantée la lettre hébraïque qui le commençait dans le texte hébreu. Pour une traduction latin-français voir au bas de cette page.

La partition peut être téléchargée sur la
page correspondante de l'IMSLP (dans l'édition de François du Plessy, engraveur à Paris, Foucaut, 1714, et dans l'édition de Paul Brunold (1875-1948), Oeuvres complètes de François Couperin, Music vocale religieuse, Éditions de l'Oiseau-Lyre, 1933. Plate O.L. 9).

L'enregistrement que je vous propose ici est paru sur le disque Ducretet-Thomson London DTL-93077.
Il s'agit du tout premier disque commercial sur lequel
Basia RETCHITZKA apparaît en soliste, comme deuxième soprano au côté de Pierrette ALARIE dans la troisième Leçon. Pierrette Alarie chante seule dans les première et deuxième Leçons: elle est d'une année plus jeune que Basia Retchitzka, mais à cette époque déjà plus connue, ayant notamment enregistré en duo avec Léopold Simoneau (dont elle avait fait tôt la connaissance et qui l'a épousée déjà en 1946).

Sur la
page du site www.thecanadianencyclopedia.com dédiée à Pierrette Alarie cet enregistrement est daté de 1954. Cette indication est certainement exacte, étant donné que ce disque Ducretet-Thomson London DTL-93077 apparait pour la première fois dans le 3e supplément du WERM (couvrant la période de publication 1953-1955).

Pierrette Alarie et Basia Retchitzka sont accompagnées par
Antoine GEOFFROY-DECHAUME (un musicologue, claveciniste, organiste et compositeur français), orgue et Manuel RECASSENS (ou RECASENS), violoncelle (dès 1944 membre du Quatuor Calvet, jusqu'à sa dissolution en 1950, puis violoncelliste de l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, ainsi que dès 1963 secrétaire général de la Société des Concerts).

La deuxième face du disque est complétée avec un enregistrement du Motet de Sainte Suzanne, avec Pierrette Alarie, Léopold Simoneau, Georges Abdoun, l'Ensemble Vocal de Paris et l'Orchestre de Chambre Gérard Cartigny, sous la direction d'Ernest Bour.

Le disque a quelques petits dommages - heureusement très courts - que je n'ai pas pu corriger totalement, mais qui - à mon avis - ne gênent pas trop l'écoute.

Voici donc...

François Couperin, Trois Leçons de Ténèbres, Pierrette Alarie (soprano 1), Basia Retchitzka (soprano 2), Antoine Geoffroy-Dechaume, orgue, Manuel Recassens, violoncelle, Ducretet-Thomson London DTL-93077 (1. Première leçon à une voix (soprano, continuo) 15:33, 2. Seconde leçon à une voix (soprano, basse d'archet, orgue) 11:55, 3. Troisième Leçon à deux voix (2 sopranos, continuo) 10:02)

que je vous offre et que vous pouvez obtenir en...

______________________________CLIQUANT_ICI______________________________

Ducretet-Thomson London DTL-93077 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClicRepair, des réparations manuelles -> FLAC

3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.

Le texte latin et sa traduction en français:

PREMIÈRE LEÇON

Icipit lamentaio Jeremiae prophetae
Ici commence la lamentation du prophète Jérémie

1:1 ALEPH:
Quomodo sedet sola civitas plena populo:
facta est quasi vidua domina gentium: princeps
provinciarum facta est subtributo.

Quoi donc ! elle est assise solitaire, cette
ville si peuplée. Elle est devenue comme une veuve.
Princesse sur les provinces, elle est soumise à la corvée.

1:2 BETH:
Plorans ploravit in nocte, et lacrimae ejus
in maxillias ejus: non est qui consoletur eam ex
omnibus caris ejus: omnes amici ejus spreverunt
eam, et facti sunt ei inimici.

Elle pleure dans la nuit. Ses larmes sur les joues.
De tous ceux qui l'aimaient nul ne la
console; tous ses amis l'ont trahi,
ils sont devenus ses ennemies.

1:3 GHIMEL:
Migravit Judas propter afflictionem, et
multitu udinem servitutis: habitavit inter Gentes,
nec invenit requiem: omnes persecutores ejus
apprehenderunt eam inter augustias.

Judas est déportée, victime d'une humiliation
et d'une grande servitude; elle est assise au
milieu des nations et n'y trouve pas de repos; tous
ses persécuteurs l'atteignent au milieu des détresses.

1:4 DALETH:
Viae Sion lugent eo quod non sint qui
veniant ad solemnitatem: omnes portae ejus
destructae: sacerdotes ejus gementes: virgines ejus
squalidae, et ipsa oppressa est amaritudine.

Les chemins de Sion sont dans le deuil,
car on ne vient plus aux solennes. Toutes ses portes
sont en ruine, ses sacrificateurs gémissent, ses
vierges sont affligées, et elle-même est dans l'amertume.

1:5 HE:
Facti sunt hostes ejus in capite, inimici ejus
locupletati sunt: quia Dominus locutus est super
eam in multitudinem iniquitatum ejus: parvuli ejus
ducti sunt in captivitatem, ante faciem tribulantis.

Ses adversaires ont pris le dessus, ses ennemis
sont tranquilles, car l'Eternel l'a affligée à cause de
la multitude de ses crimes; ses enfants sont partis en
captivité devant l'adversaire.

Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum.
Jérusalem, conversez avec Dieu, votre Seigneur.

DEUXIÈME LEÇON

Lamentatio
Lamentation

2:6 VAU:
Et egressus est a filia Sion omnis decor ejus:
facti sunt principes ejus velut arietes non
invenientes pascua: et abierunt absque fortitudine
ante faciem subsequentis.

La fille de Sion a perdu tout son éclat; ses
ministres sont devenus comme des cerfs qui ne
trouvent plus de pâture, et qui s'en vont, privés de
force, devant le chasseur.

2:7 ZAIN:
Recordata est Jerusalem dierum afflictionis
suae, et omnium desiderabilium suorum, quae
habuerat a diebus antiquis, cum caderet populus
ejus in manu hostili, et non esset auxiliator:
viderunt eam hostes ejus et desiderunt sabbata ejus.

Jérusalem se souvient, aux jours de son humiliation
et de sa vie errante, de tout ce qu'elle avait de
précieux aux jours d'autrefois. Quand son peuple est
tombé sous la main de l'adversaire sans personne
pour la secourir, ses adversaires l'ont vue,
et ils ont ri de sa perdition.

2:8 HETH:
Peccatum peccavit Jerusalem, propterea
instabilis facta est: omnes, qui glorificabant,
spreverunt illam, quia viderunt ignominiam ejus:
autem gemes conversa est retrorsum.

Jérusalem a multiplié ses péchés, c'est
pourquoi elle est devenue impure; tous ceux qui la
glorifiaient la méprisent en voyant sa nudité;
elle-même gémit et recule.

2:9 TETH:
Sordes ejus in pedibus ejus, nec recordata
est finis sui: deposita est vehementer, non habens
consolatorem: vide Domine, afflictionem quoniam
erectus est inimicus.

Sa souillure est dans les plis de sa robe,
elle n'a pas songé à son sort final; sa déchéance
a été prodigieuse, et personne ne l'a consolée. Vois
mon humiliation, ô Eternel ! car l'ennemi triomphe.

Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum.
Jérusalem, conversez avec Dieu, votre Seigneur.

TROISIÈME LEÇON

3:10 IOD:
Manum suam misit hostis
ad omnia desiderabilia ejus;
quia vidit gentes ingressas
sanctuarium suum,
de quibus praeceperas,
ne intrarent in ecclesiam tuam

L'ennemi a étendu la main
sur tout ce qu'elle avait de précieux;
elle a vu pénétrer
dans son sancuaire les nations
auxquelles tu avais défendu
d'entrer dans ton église.

3:11 CAPH:
Omnis populis ejus gemens,
et quaerens panem,
dederunt pretiosa quaeque procibo,
ad refocillandam animam.
Vide, Domine, et considera
quoniam facta sum vilis.

Tout son peuple soupire
et cherche du pain;
ils ont donné tout ce qu'ils avaient de
précieux pour de la nourriture,
afin de ranimer leur vie.
Vois, Seigneur, regarde
comme je suis avilie !

3:12 LAMED:
O vos omnes, qui transitis per viam,
attendite, et videte
si est dolor sicut dolor meus;
quoniam vindemiavit me,
ut locutus est Dominus
in die irae furoris sui.

Je m'adresse à vous tous qui passez ici !
Regardez et voyez
s'il est une douleur pareille à ma douleur,
car j'ai été frappée
comme l'avait annoncé le Seigneur,
au jour de son ardente colère.

3:13 MEM:
De excelso misit ignem
in ossibus meis,
et erudivit me:
expandit rete pedibus meis,
convertit ùe retrorsum:
posuit me desolatum,
tota die moerore confectam.

D'en haut il a lancé dans mes os
un feu qui me dévore;
il en est le maître
il a tendu un filet sous mes pieds,
il m'a fait tomber en arrière;
il m'a jettée dans la désolation,
dans une langeur de tous les jours.

3:14 NUN:
Vigilavit judum iniquitatum mearum;
in manu ejus convolutae sunt,
et impositae collo mea;
infirmata est virtus mea:
dedit me Dominus in manu,
de qua non potero surgere.

Il a lié le joug de mes iniquités;
elles se sont entrelacées dans sa main,
se sont appliquées sur mon cou;
ma force a été brisée:
le Seigneur m'a livrée à des mains
dont je ne puis me relever.

Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum.
Jérusalem, conversez avec Dieu, votre Seigneur.


 
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