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Texte
 


Franz SCHUBERT, Nachtgesang im Walde (Chant nocturne dans la forêt) pour (quatre) voix d'hommes et quatre cors en mi, Op. 139 No 2, D 913, Quatuor de cors du Wuertemberg-Staatsoper, Ensemble vocal de Stuttgart, Marcel COURAUD, DF 141

L'enregistrement que je vous propose sur cette page est le premier d'une petite série de 8 oeuvres chorales de Franz Schubert pour voix d'hommes que Marcel Couraud a enregistré avec l'Ensemble Vocal de Stuttgart, parus sur le disque Les Discophiles Français DF 141.

Quelques mots sur les choeurs pour voix d'hommes de Franz Schubert, avec des citations du texte de Carl de Nys publié sur la pochette de ce disque DF 141:

Le nom de Franz Schubert est intimement lié au lied, bien qu'il n'en ait pas été l' "inventeur". C'est Mozart qui créa le premier chef d'oeuvre du lied, avec son Abendempfindung an Laura KV 523. Mais c'est Schubert qui fit de cette forme nouvelle une des grandes et une des plus fécondes formes de toute la musique. Franz Schubert l'a fécondé non seulement sous la forme originale de mélodie accompagnée, ses inventions les plus originales du genre sont réservées à une sorte d'oeuvres presque inconnue dans les pays de langue française: les choeurs pour voix d'hommes.

"[...] Là encore ce n'est pas Schubert qui imagina la forme nouvelle. C'est Michael Haydn, le frère puîné de Joseph Haydn [...], qui en fut l'inventeur [...]. Michael Haydn développa rapidement le genre; Mozart l'effleura dans quelques-uns de ses canons vocaux; Joseph Haydn y contribua occasionnellement; mais ce sont surtout les musiciens moins importants de la génération suivante (les Zelter, les Naegeli, les Reichardt, les Weber) qui s'attachèrent à cette forme. Puis le génie de Schubert s'en empara et en fit l'un des genres les plus originaux de la musique vocale. L'équité demande d'ailleurs de reconnaître que presque tout restait à faire, afin de donner au choeur pour vois d'hommes ce caractère propre que lui conféra l'auteur de Rosemonde.

Il connut rapidement un immense succès dans les pays de langue allemande. Ce que Schubert avait fait chanter à un seul ou éventuellement deux quatuors de voix d'hommes, le choeur, de plus en plus massif, l'interpréta à son tour; Schubert devint la grande ressource des innombrables Liedertafel qui naquirent et prospèrent encore dans les pays germaniques depuis le milieu du siècle dernier. La merveille c'est que ces oeuvres, conçues dans le plus pur esprit solistique, comme une vraie musique de chambre vocale, ne perdent rien de leur articulation très fine lorsqu'elles passent du quatuor à l'ensemble vocal restreint et de l'ensemble vocal au grand choeur d'hommes. L'impression d'un concert de ce genre, donné par une formation d'élite et bien conçu dans l'agencement de son programme, est une des choses les plus étonnantes qui se puisse penser pour un habitant d'Europe romane; elle lui révèle non seulement quelque chose de proprement indicible du romantisme (né dans les pays germaniques), elle lui ouvrira aussi des horizons inconnus mais d'une très grande richesse sur l'art des sons.
Depuis l'ancien madrigal italien (une des splendeurs de toute la musique) ce genre de compositions vocales avait pratiquement disparu de la musique. Schubert le réinventa - non pas à partir de Monteverdi et de Luca Marenzio, mais à partir de son propre génie abondamment nourri de la chanson populaire et doué d'un tempérament harmonique si original qu'on ne lui connaît aucune comparaison dans l'histoire de la musique. Quelques-uns de ces choeurs dont Schubert composa au moins 70, sont a capella; la plupart sont écrits pour accompagnement de piano, souvent très original et que l'on voit se transformer à mesure de ses inventions nouvelles; quelques-uns utilisent même un véritable orchestre d'accompagnement, comme dans le chef -d'oeuvre du genre, le Chant des esprits par-dessus les eaux. Avant de les écouter il faut bien se rendre compte de la valeur très diverse des textes qu'utilisa Schubert; comme dans le domaine de ses mélodies, les partitions les plus réussies ne coïncident pas toujours avec les textes les mieux venus; quelquefois il s'agit de poèmes parfaitement insignifiants qui seraient depuis longtemps retombés dans le néant dont ils n'auraient jamais dû sortir sans la divine musique de Schubert. Il est cependant indispensable de les connaître pour revivre les oeuvres du musicien. C'est pourquoi on les a reproduits ici, quelle que soit leur qualité, en les accompagnant d'une traduction aussi littérale que possible, sans aucune prétention, destinée seulement à permettre une parfaite compréhension du détail du sujet traité par le compositeur.
[...]"

Une courte présentation de ce Chant nocturne dans la forêt D 913:

"[...] Ce choeur pour deux ténors, deux basses et quatre cors, fut achevé en avril 1827, en pleine période de composition du Voyage d'hiver, pour un concert privé de M. Joseph Rodolphe Lewy, corniste au théâtre près le Kaerntnertor à Vienne. Le texte choisi par Schubert est de Johann Gabriel Seidl (1804-1875). Les voix qui alternent avec les quatre cors en mi sont presque toujours homophones. L'atmosphère que cette longue pièce dégage est extraordinaire; elle n'a rien de nocturne, c'est plutôt un hymne vibrant à la nature, jailli d'un tempérament profondément romantique, presque religieusement romantique.[...]" Carl de Nys, publié sur la pochette-album du disque DF 141

La partition peut être téléchargée librement
sur la page correspondante de l'IMSLP, dans l'édition de Eusebius Mandyczewski, Breitkopf & Haertel, 1891.

Ci-dessous le texte avec une traduction interlinéaire, citée d'après la pochette du disque DF 141:

Sei uns stets gegruesst, o Nacht!
  Sois la bienvenue toujours, ô nuit,
aber doppelt hier im Wald,
  mais doublement ici dans la forêt,
wo dein Aug' verstohl'ner lacht,
  où ton oeil sourit, plus secret,
wo dein Fusstritt leiser hallt!
  où ton pas résonne, plus doux.
Auf der Zweige Laubpokale
  sur les coupes de frondaisons des branches
giessest du dein Silber aus;
  Tu répands ton argent;
haengst den Mond mit seinem Strahle
  tu suspends la lune avec son rayon
uns als Lamp' ins Blaetterhaus.
  comme une lampe dans notre maison de feuilles.

Saeuselnde Lueftchen sind deine Reden,
  Les zéphyrs murmurants sont tes discours,
spinnende Strahlen sind deine Faeden,
  Les rayons tissent tes toiles,
was nur dein Mund beschwichtigend traf,
  tout ce que la bouche apaisante atteint
senket das Aug' und sinket in Schlaf!
  ferme l'oeil et s'enfonce dans le sommeil.

Und doch, es ist zum Schlafen zu schoen,
  Et cependant l'heure est trop belle pour le sommeil,
drum auf! und weckt mit Hoernergetoen,
  levons-nous, réveillons au son des cors,
mit hellerer Klaenge Wellenschlag,
  au clapotis des vagues des sons plus clairs,
was frueh betaeubt im Schlummer lag,
  tout ce qui était endormi trop tôt,
auf! auf! auf!
  allons! allons! allons!

Es regt in den Lauben des Waldes sich schon,
  Déjà les feuillées de la forêt s'animent,
die Voeglein, sie glauben, die Nacht sei entflohn;
  les petits oiseaux croient que la nuit s'est enfuie;
die wandernden Rehe verlieren sich zag,
  les chevreuils aventureux se terrent, furtifs,
sie waehnen, es gehe schon bald an den Tag;
  ils craignent que le jour approche déjà;
die Wipfel des Waldes erbrausen mit Macht,
  les cimes de la forêts frémissent, puissants,
vom Quell her erschallt es, als waer' er erwacht!
  la source bruisse comme si elle était éveillée!

Und rufen wir im Sange: «Die Nacht ist im Walde daheim!»
  Et lorsque notre chant éclate: «La nuit, dans la forêt, chez nous»
so ruft auch Echo lange: «Sie ist im Wald daheim!»
  l'écho nous répond longuement: «Elle est dans la forêt chez elle».
Drum sei uns doppelt hier im Wald gegruesst, o holde, holde Nacht,
  Sois donc doublement bienvenue ici dans la forêt, ô nuit favorable,
wo alles, was dich schoen uns malt, uns noch weit schoener lacht.
  car tout ce qui dépeint tes beautés nous y sourit bien mieux encore!

Le disque Les Discophiles Français DF 141, Franz Schubert, Choeurs pour voix d'hommes, est mentionné dans le 3e supplément du WERM (1953-1955). Comme le dernier DF mentionné dans ce supplément est le DF 158, ce DF 141 doit être paru en 1955. Il ne m'a par contre pas été possible de trouver une datation de l'enregistrement lui-même.

Mon disque n'est pas dans le meilleur des états: j'ai essayé de le restaurer le mieux possible, des imperfections restent toutefois audibles.

Voici donc cette splendide oeuvre...

Franz Schubert, Nachtgesang im Walde fuer vier Maennerstimmen und vier Hoerner in E, Op. 139 Nr. 2, D 913, Quatuor de cors du Wuertemberg-Staatsoper, Ensemble vocal de Stuttgart, Marcel Couraud (Andante con moto 08:13)

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