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Peter TSCHAIKOWSKI, Le Voïévode (Voïvode) en la mineur op. 78 (TH 54), Ballade symphonique, Netherlands Philarmonic Orchestra, Walter GOEHR, MMS-66
Peter Tschaikowski compose Le Voïévode (ou Voïvode), ballade symphonique, en la mineur, op. 78, entre septembre 1890 et septembre 1891. Cette oeuvre est basée sur la traduction d'Alexandre Pouchkine du poème d'Adam Mickiewicz. Le Voïévode est joué pour la première fois en novembre 1891 à Saint-Pétersbourg, sous la direction du compositeur. Une oeuvre portant le même nom et composée bien avant - l'opéra Le Voïévode op. 3 - n'a de commun avec cette ballade que le nom, dans les deux cas la figure centrale est la même, le Voïévode, le gouverneur militaire d'une province de la vieille Russie.
L'argument de l'oeuvre de Pouchkine, une citation extraite du texte publié au verso de la pochette du disque:
"[...] Returning late one night from the battle front, the voyevoda finds his wife absent from the house. Possessed with jealousy, he motions his aide to follow him and they make their way stealthily to the garden. The voyevoda's wife, clad in a white negligee, is seated by the fountain. A man lies at her feet. He speaks: 'Thy soft bosoms are sold to the voyevoda. Sigh for a woman he could not; the clink of his money brought thee to him. I have come just this one last time to see you, and then I must fly from your sight forever.' The woman weeps and then begins to moan. The voyevoda draws closer and instructs the aide to aim his carbine at her 'faithless forehead' and await his signal to fire, while he himself will dispose of her lover in similar fashion. He motions. A shot rings out. The aide has aimed badly. The voyevoda falls dead. [...]"
Un commentaire sur Le Voïévode, également extrait du texte de la pochette (l'auteur du texte n'est pas indiqué), et qui décrit très bien le caractère très particulier de cette courte oeuvre:
"[...] the Voyevoda [...] is especially notable in two respects, its orchestration and its rhythm. Instead of the typically brilliant instrumentation justly associated with Tchaikovsky we find here an impressionistic effect almost akin to late nineteenth century French music. One commentator, Ralph W. Wood, has noted an even closer resemblance to the style of Sibelius. The work is also distinctive rhythmically; as Edwin Evans has pointed out, 'It is not the type of rhythmical waywardness which finds its expression in unusual time signatures, but a spasmodic disintegration of the melodies, whilst the metre is almost unaltered, producing an unsettled effect, and conveying readily the impression of an acute mental struggle. It is as if, tired of the dynamic means he so frequently used to achieve his end, he had aimed at something more subtle.' Thus Tchaikovsky, who is so frequently cited as the prime example of a composer who never really developed, is seen to have been striving for different means of expression. It may be said that his aim was more accurate than that of his voyevoda. [...]".
C'est une oeuvre qui mérite vraiment d'être mieux connue!
À noter que c'est la première oeuvre dans laquelle Tschaikowski emploie le tout nouveau célesta, un instrument qu'il réutilisera l'année suivante dans le Casse-Noisette, en particulier dans la Danse de la Fée Dragée.
Tschaikowski reprit la partie centrale de l'oeuvre et l'arrangea pour le piano en l'intitulant "Aveu passionné".
La partition peut être téléchargée sur la page correspondante de l'IMSLP.
Dans l'enregistrement que je vous propose sur cette page Walter GOEHR dirige l'Orchestre Philarmonique Néerlandais (un orchestre formé pour l'occasion de musiciens de divers orchestres néerlandais). Cet enregistrement est paru sur le disque Concert Hall G-7, puis sur le disque Musical Masterpiece Society MMM-66 utilisé pour cette restauration. Cette face du disque est complétée par une Élégie, également de Peter Tschaikowski. (Sur l'autre face se trouve l'ouverture-fantaisie Roméo et Juliette, même compositeur, mêmes interprètes)
Voici donc...
Peter Tschaikowski, Der Wojewode (Voïévode, Voyevoda) in a-Moll op. 78 (TH 54), Sinfonische Ballade, Netherlands Philarmonic Orchestra, Walter Goehr, MMS-66 (Allegro vivacissimo - Moderato a tempo 11:35)
que je vous offre et que vous pouvez obtenir en...
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