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Felix Mendelssohn Bartholdy, Concerto pour piano et orchestre No 1 en sol mineur, Op. 25, Frank Pelleg, Orchestre Symphonique de Winterthur (Symphonie-Orchester Winterthur), Walter Goehr, MMS 30
Le Concerto No 1 en sol mineur, opus 25, pour piano et orchestre, fut probablement composé durant les premiers mois de l'année 1831. Le compositeur joua l'oeuvre pour la première fois le 6 octobre 1831 à Munich, puis à Londres l'année suivante, comme semble le confirmer une lettre écrite à son père, datée du ler juin 1832, en provenance de Londres : "Je l'ai joué lundi dernier avec le Philharmonique, et le pense que je n'ai jamais eu autant de succès de ma vie. L'auditoire était déchaîné de ravissement et a déclaré que c'était ma meilleure oeuvre."
Assez curieusement ce concerto est ensuite quasiment oublié, et ce n'est qu'au début du 20e siècle qu'il réapparait au répertoire des pianistes.
C'est une des meilleures pièces pour piano et orchestre écrites par Mendelssohn, d'une grande valeur artistique et d'une grand importance historique. Comme ses devanciers, Spohr et Weber, Mendelssohn expérimenta la forme d'un Concerto classique. Dans ce Concerto pour piano en sol mineur, Mendelssohn intercale une simple fanfare entre les mouvements pour les joindre ensemble d'une façon effective et dramatique. Dans chacun des Concertos de Mendelssohn, l'instrument solo est employé depuis le début. Ultérieurement, Mendelssohn resserrera l'édifice en exposant le thème du mouvement une seule fois avec le piano et l'orchestre combinés.
Ce Concerto est un splendide exemple du style de Mendelssohn, une musique romantique non surchargée des variétés chères à Berlioz et à Liszt, mais dans laquelle l'intensité de l'émotion personnelle est exprimée dans les limites du bon goût. La sensibilité romantique à la mode est combinée à la perfection avec l'impeccable maîtrise de la forme du style classique. Le bon goût domine aussi les moments de pure virtuosité, au contraire de beaucoup de concerti, où ce sont malheureusement les feux d'artifice de virtuosité qui dominent le plus souvent. Le compositeur a fait des concessions à la virtuosité uniquement dans le dernier mouvement, qui est un brillant et scintillant Finale.
La composition débute par une ascension chromatique et en crescendo de l'orchestre (Molto allegro con fuoco). L'instrument solo répond par une idée musicale brillante et pleine de défi. L'orchestre reprend cette idée et la développe. Après une modulation qui nous mène en si mineur, nous entendons le second thème principal, mélodie douce et expressive, confié au piano. Une gamme fortissimo en octaves repasse à l'orchestre la répétition du thème 2, que clarinettes et bassons saisissent à leur tour, rejoints peu après par les cordes, pendant que l'instrument solo dessine de gracieuses arabesques. Une fois de plus, l'orchestre revient à l'énergique motif de gamme comme au deuxième thème, pendant que le solo continue sur un mode joyeux, et, avant que nous nous en rendions compte, revient l'exposé orchestral principal entendu au début du mouvement. Les thèmes essentiels sont alors récapitulés dans une gradation remarquable. Violons, alti et hautbois prolongent l'accord final vers une fanfare dramatique émise dans un style martial. Le piano adoucit ensuite la fanfare par les douces harmonies d'une lente cadence qui languit pianissimo, pour passer sans pause au deuxième mouvement.
Après quelques mesures d'introduction par le soliste, le premier thème de l'Andante du second mouvement est donné par les alti et les violoncelles, puis répété par le piano avec quelques variantes. Interrompant le lent mouvement d'un pianissimo soutenu, cors et trompettes clament une fois de plus leur fanfare. Le tempo s'accélère. À ce moment, les cordes lancent un motif hors d'haleine, tandis que le solo intervient avec virtuosité.
Cela nous mène au Finale proprement dit (molto allegro e vivace), sur un thème joyeux légèrement commenté. C'est un mouvement très gai et étincelant, dans lequel il ne faut chercher autre chose qu'un divertissement extrêmement brillant. (Ce texte est repris en majeure partie du verso de la pochette du MMS 30 édité par la Guilde Internationale du Disque, toutefois sans indications d'auteur)
Un des deux disques MMS 30 utilisés pour cette restauration vient de la collection de Stefan Kramer, que je remercie pour sa générosité. À noter que l'enregistrement est paru auparavant sur le Concert Hall CHS 1127, ainsi que cité dans le 2e supplément du WERM (1951-1952). Le MMS-30 est cité pour la première fois dans le 3e supplément du WERM (1953-1955). Ceci situe donc l'enregistrement au plus tard vers 1951.
La deuxième face du MMS 30 est complétée avec les Variations sérieuses Op. 54 de Mendelssohn, dans l'interprétation de Frank Pelleg.
Voici donc, dans une splendide interprétation de Frank Pelleg accompagné par l'Orchestre Symphonique de Winterthur sous la direction de Walter Goehr...
Felix Mendelssohn Bartholdy, Klavierkonzert Nr. 1 in g-moll Op. 25, Frank Pelleg, Symphonie-Orchester Winterthur / Orchestre symphonique de Winterthur, Walter Goehr, MMS 30 (1. Molto Allegro con fuoco (07:53:800), 2. Andante 13:13, 3. Presto 07:05)
... que je vous offre, vous pouvez l'obtenir en...
______________________________CLIQUANT_ICI______________________________
Guilde Internationale du Disque MMS-30, Guilde Internationale du Disque MMS 30 XPart. 22.977/78, MMS-30 PT1-4 M3-159144 X PART 22977-2, MMS-30 PT2 WG /I M3-157629 X PART 22978, Concert Hall Musikalische Meisterwerke Serie MMS 30, Musical Masterworks Society MMS-30, MMS-30 PT1-4, MMS-30 PT2-4
2 fichiers FLAC (les 1er et 2e mouvements sont joués enchaînés) et un fichier TXT dans un fichier ZIP
Disponibilité actuelle (juin 2011) sur CD: cet enregistrement est contenu dans le double CD de Doremi, DHR-7813/4, au début du 2e CD, que l'on peut trouver sur de nombreuses plateformes, comme par exemple amazon (ASIN: B000N0TMW4). Je ne connais toutefois pas la qualité de ce report, n'ayant pas encore eu l'occasion de l'écouter.
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