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Ludwig van BEETHOVEN, Symphonie No 8 en fa majeur, op. 93, Royal Philarmonic Orchestra (Philharmonic-Symphony Orchestra of London), Hermann SCHERCHEN, novembre 1954, Walthamstow Assembly Hall, Whitehall WH 20049
Ludwig van Beethoven commence d'esquisser cette oeuvre en 1812, alors qu'il passait l'été à Teplitz (Teplice, une ville thermale de la République Tchèque). La première audition eut lieu le 27 février 1814, à Vienne (Redoutensaal) sous la direction du compositeur.
Pour une courte présentation de l'oeuvre quelques citations extraites des notes rédigées par Misha Donat en 2007 pour Hypérion dans le cadre de l'intégrale des symphonies de Beethoven avec le Scottish Chamber Orchestra sous la direction de Sir Charles Mackerras, parue dans le coffret Hyperion CDS44301/5:
"[...] En net contraste avec la septième symphonie, on ne rencontre ici aucun préliminaire: l'Allegro vivace e con brio attaque bille en tête, en confiance, avec son thème principal au grand orchestre. Passé le deuxième sujet, les derniers moments de l'exposition introduisent un nouveau motif «berçant» à l'unisson (aux notes supérieure et inférieure distantes d'une octave), et le même motif rythmique se faufile à travers la première étape de la section de développement centrale. Un sujet similaire se retrouve dans le finale, et c'est peut-être ce qui a inspiré à Beethoven une idée fort originale: accorder ses deux timbales à une octave d'écart, dans le dernier mouvement.
Le deuxième mouvement, avec son accompagnement en «tic-tac», a la légèreté et la grâce d'un ballet, malgré une conclusion d'une brusquerie déconcertante, comme si la musique s'était fourvoyée dans la mauvaise tonalité. Si le menuet qui vient ensuite marche d'un pas plus lourd, le trio, lui, est une élégante pièce de type sérénade, avec de saillantes parties pour la première clarinette et les deux cors.
Dans le thème d'ouverture de sa Symphonie «Eroica», Beethoven avait introduit une note «étrangère» dont la fonction et le sens ne s'expliquaient que bien plus tard dans l'oeuvre. Dans la huitième, le finale fait un usage encore plus spectaculaire de cette même note étrangère. Au moment où le miroitant thème principal se meurt presque jusqu'au néant, un inexpliqué ut dièse retentit et le thème explose fortissimo, toujours dans la tonalité principale, comme pour repousser ce qui n'a guère été qu'une grossière interruption. Et c'est seulement au début de ce qui est peut-être la plus colossale coda jamais écrite par Beethoven que l'ut dièse parvient enfin à s'imposer. Là, il est martelé encore et encore, avec une insistance digne de la statue du Commandeur tambourinant à la porte, dans Don Giovanni; et cette fois, impossible de l'ignorer: avec un effet à vous faire dresser les cheveux sur la tête, l'orchestre plonge dans la tonalité éloignée de fa dièse mineur, puis le ton principal est rétabli, non sans une bonne dose de martèlement supplémentaire. [...]" citations extraites des notes rédigées par Misha Donat en 2007 pour Hypérion.
La partition peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP, ainsi que sur cette page du site de la "William and Gayle Cook Music Library - Indiana University School of Music", ou encore sur cette page du site musedata.
Dans l'interprétation que je vous en propose, nous retrouvons Hermann SCHERCHEN dirigeant le "Philharmonic Symphony Orchestra of London": les séances d'enregistrement ont eut lieu en novembre 1954, très probablement dans le "Walthamstow Assembly Hall" de Londres, souvent utilisé pour des prises de son. L'enregistrement de cette symphonie a été réédité de nombreuses fois, couplé différemment suivant les disques, par exemple avec la symphonie No 2 sur la première édition Westminster WL 5362, avec la symphonie No 5 sur le Westminster XWN 18348, avec la symphonie No 4 sur le Whitehall WH 20049 utilisé pour cette restauration (voir cette page de la discographie de Hermann Scherchen, sous 'Symphony No. 8 in F, Op. 93' pour une liste complète des parutions sur disque et CD).
En ce qui concerne cet orchestre "Philharmonic Symphony Orchestra of London", il a pu être établi qu'il s'agit en réalité du "Royal Philharmonic Orchestra". C'est uniquement pour des raisons de contrat avec une autre maison de disques qu'à cette époque l'orchestre n'a pas pu paraître sous son vrai nom dans les enregistrements faits avec Hermann Scherchen pour le label Westminster.
À noter qu'il existe un deuxième enregistrement de cette oeuvre, une prise de son du 19 mars 1965, RadioTelevisione Svizzera di lingua Italiana (RTSI), Hermann Scherchen dirigeant l'Orchestra della svizzera italiana (OSI) dans un concert donné à l'Auditorium de la RTSI de Lugano, et qui est paru sur divers CDs (ainsi qu'un extrait des répétitions chez Tahra, Tah 126/128, actuellement épuisé).
À la sortie du disque WLP 5362 la critique du Gramophone a été très positive:
"[...] Scherchen's performance of the Finale of the 8th is the most exciting thing I have heard on a record for a long time. Don't miss it! He actually plays it at Beethoven's metronome marking, a speed usually considered impossible, and the result is tremendously exhilarating, the sort of Finale performance that would bring any concert-hall audience to its feet with cheers. [...] The whole of the 8th Symphony is played at speeds that are as near as matters Beethoven's, as given in his metronome marks [...] This is certainly a performance to be heard, and heard over and over again, for it is full of revealing understanding [...]" Citations extraites de "The Gramophone", août 1955, page 92.
Déjà à l'époque le critique se posait la question... "[...] Of course, this could not be brough off without an orchestra of the utmost skill (for even at this speed it is brilliantly played). No lesser collection of players could get away with this or, too, with the Finale of the 2nd Symphony. Who they are, one doesn't know, for there is no orchestra of this name playing publically in London [...]".
Il est souvent étonnant comme dans ces années 1950-1960 l'identité exacte d'un orchestre apparaissant sous un nom de circonstance a pu être gardée secrète! Pour certains de ces orchestres, le secret a été même gardé jusqu'à aujourd'hui, comme par exemple pour le fameux orchestre "Cento Soli" de Paris, dont personne - à part quelques rares témoins de cette époque encore vivants, mais ne voulant rien révéler... - ne connaît la composition exacte!
Voici donc...
Ludwig van Beethoven, Symphonie Nr. 8 in F-Dur, Op. 93, Royal Philarmonic Orchestra (Philharmonic-Symphony Orchestra of London), Hermann Scherchen, novembre 1954, Walthamstow Assembly Hall, Whitehall WH 20049 (1. Allegro vivace e con brio 08:28, 2. Allegretto scherzando 03:55, 3. Tempo di Minuetto 04:36, 4. Allegro vivace 06:27)
que je vous offre et que vous pouvez obtenir en...
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Whitehall WH 20049 18317B/XTV 22593-1 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair, des réparations manuelles -> FLAC
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