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Robert SCHUMANN, Concerto en la mineur pour piano et orchestre, Op. 54, Wilhelm KEMPFF, Orchestre Symphonique de Londres, Josef KRIPS, 26./27.03.1953, LXT 2806
 Pour introduire l'oeuvre une présentation extraite de l'excellent texte publié au verso de la pochette de l'édition française (l'auteur du texte n'est pas indiqué):
"[...] On considère volontiers le concerto en la mineur [...] comme l'un des joyaux du genre. [...] Antoine Rubinstein écrivait même qu'il était 'le chef d'oeuvre des chefs d'oeuvres' dans ce domaine. C'est en tous cas une composition admirable de couleur, de style et de ton, avec une unité totale, où le piano s'incorpore plus étroitement à l'orchestre que dans les concertos antérieurs, l'instrument soliste se réservant un rôle de collaborateur plutôt que d'opposant.
Le concerto en la mineur fut, à l'origine, en 1841, une Fantaisie pour piano et orchestre. Quatre ans plus tard, Schumann reprit celle-ci qu'il transforma en premier mouvement de l'oeuvre, ajoutant deux autres volets: l'Intermezzo et le Finale, Allegro vivace, qui semblent avoir été écrits immédiatement après l'Allegro affetuoso initial, tellement la continuité est parfaite.
Achevée en 1845, l'oeuvre fut entendue pour la première fois à Dresde le 4 décembre de la même année, avec Clara Schumann au piano, l'orchestre dirigé par Ferdinand Hiller, à qui le concerto est dédié. [...]
 C'est le souvenir de sa chère Clara qui passe dans cette oeuvre, principalement dans le premier mouvement que le musicien, sous la forme primitive de la Fantaisie avec écrit spécialement pour [...]" elle.
"[...] Ce premier mouvement qui commande l'oeuvre a une allure cyclique, avec un motif dominateur et deux autres qui, tout en suivant leur propre impulsion, n'en reviennent pas moins à lui. Cet Allegro générateur se présente comme une sotre de 'Sinfonietta' où se succèdent diverses cellules; après l'Affettuoso, un Passionato, und Andante espressivo en la bémol majeur, halte magique qui repose un instant des précédentes agitations. Puis c'est une cadence pleine d'oppositions et l'étonnate coda, Allegro molto, si ardemment secouée par de tourbillonants triolets, et dont la conclusion frappe par sa certitude. Tout Schumann est dans cette première partie, son romantisme fiévreux, ses rêves et ses passions, son invention poétique, ses effusions constantes, ses accents d'une originalité si vive et sans cesse renouvelée.
Il est admirable qu'après cette page absolument parfaite, le génie schumannien se soit maintenu, dans les deux autres parties, à la même hauteur de création inspirée. Le deuxième mouvement, Intermezzo, c'est la halte dont nous avons parlé, image sentimentale mais d'un sentiment pudique et réservé. Un beau chant de violoncelle en fait frémir la partie médiane, avec le simple feston du piano, lequel, avant, a dialogué avec l'orchestre. Puis l'enchaînement avec le Finale, Allegro vivace, se fait par un rappel du premier thème de l'oeuvre.
Ce Finale nous fait retrouver les émotions du premier mouvement. Très rapidement, il prend un élan vertigineux, sur un rythme tour ä tour binaire et tertiaire, ce dernier prenant le dessus et donnant parfois l'impression d'une valse démesurée. C'est un monde éclatant de lumière et de féerie, un tumulte de sons et de couleurs où l'on reconnaît le sentiment de certitude qui achève le premier mouvement, la certitude pour Schumann de son amour et de son bonheur qui ont triomphé. [...]" citations extraites du texte publié au verso de la pochette de l'édition française.
 Dans l'enregistrement que je vous en propose sur cette page nous retrouvons Wilhelm KEMPFF (photo à gauche) en soliste, accompagné par l'Orchestre Symphonique de Londres sous la direction de Josef KRIPS. Une interprétation splendide, tout-à-fait dans l'atmosphère du texte cité ci-dessus, et une qualité de prise de son superbe, typique pour les enregistrements de Decca de cette époque!
Grâce à l'excellente discographie Decca de Philip Stuart, l'enregistrement est exactement documenté: séances des 26 et 27 mars 1953, au Kingsway Hall de Londres, Producer: Victor Olof, Engineer: Kenneth Wilkinson. Il paraît pour la première fois en juillet 1953 sur le Decca 10"/25cm LXT 2806, resp. en octobre 1953 sur le London 10"/25cm LL 781, une parution très bien accueuillie par la critique de l'époque. Suivent ensuite plusieurs rééditions sur divers disques, mais seulement en février 1993 la première parution sur CD: 433 404.2DM (cité d'après la discographie Decca Philip Stuart, Great Britain >0786).
À noter que l'on connaît actuellement trois enregistrements de ce concerto sous la direction de Josef Krips:
* Wilhelm Kempff; London Symphony Orchestra; 26,27.03.1953; CD-Decca; London
* Nikita Magaloff; Orchestre National de France; 15.09.1964; CD-ARKADIA CDHP 594.1; Live
* Arthur Rubinstein; RCA Victor Symph.; 5,6.04.1958; CD-RCA/BMG; N.Y.
Avec Wilhelm Kempff il n'existe assez curieusement - du moins à ma connaissance - que deux autres enregistrements, les deux avec Rafael Kubelik dirigeant l'Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, l'un fait 20 ans plus tard - le 1er décembre 1973 - et édité sur CD par la Deutsche Gramophon Gesellschaft en 1974, encore disponible (22 mai 2013) au catalogue de la DGG, le deuxième étant une vidéo de concert de 1977 (DVD Dreamlife, ref.: http://vagne.free.fr/kubelik/Schumann.htm, avec un splendide et touchant commentaire de Thierry Vagne sur le jeu de Wilhelm Kempff "Le concerto est assez sidérant de naturel et d'entente entre les deux artistes: certes les tempi sont mesurés, mais le vieux Kempff, sans partition, joue cela comme s'il était tombé dans la potion magique à sa naissance...").
Pour cette restauration j'ai utilisé deux exemplaires du LXT 2806, une édition anglaise et une édition française, tous deux en assez bon à excellent état, les parties trop endommagées de l'un étant par un heureux hasard en excellent état sur l'autre!
Voici donc...
Robert Schumann, Klavierkonzert in a-moll, Op. 54, Wilhelm Kempff, London Symphony Orchestra, Josef Krips, 26./27.03.1953, LXT 2806 (1. Allegro affettuoso 15:21, 2. Intermezzo: Andantino grazioso - attacca 05:07, 3. Allegro vivace 11:47)
que je vous offre et que vous pouvez obtenir en...
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3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
Les interprétations de cette symphonie actuellement disponibles dans mes pages:
- Ernest ANSERMET, Clara HASKIL, Orchestre de la Suisse Romande, Enregistrement de concert, Victoria-Hall de Genève, 10.10.1956
- Ferenc FRICSAY, Alfred CORTOT, Orchestre symphonique RIAS, 15.05.1951
- Walter GOEHR, Myra HESS, Orchestre ?, 10.05.1937, EMI Studio No. 1, Abbey Road
- Walter GOEHR, Noel MEWTON-WOOD, Nederlands Philharmonisch Orkest, MMS 43
- Josef KRIPS, Wilhelm KEMPFF, Orchestre Symphonique de Londres, 26./27.03.1953, LXT 2806
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