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Joseph HAYDN, Symphonie No 104 en ré majeur, Hob I:104, Grand Orchestre de la Suedwestfunk (l'actuel Orchestre symphonique de la SWR de Baden-Baden et Fribourg-en-Brisgau), Hans ROSBAUD, 27 juin 1952, Studio Baden-Baden de la SWF
Cette symphonie est la douzième symphonies des Londoniennes et la dernière composée par Joseph Haydn au cours de son deuxième voyage en Angleterre en 1795. Son surnom "Symphonie de Londres" ne vient pas du compositeur et est un peu arbitraire car il pourrait s'appliquer à n'importe laquelle des onze autres symphonies composées dans les mêmes conditions. L’une des explications les plus plausibles est que le thème principal de son finale rappelait aux auditeurs le cri d’un colporteur londonien: «Live cod!», soit «Morue vive!».
Un deuxième surnom est "Salomon", qui n'est pas non plus de Haydn: un surnom curieux, car Johann Peter Salomon avait certes attiré Haydn à Londres, mais n'était pas le commanditaire de cette symphonie.
La première est donnée au King's Theatre le 4 mai 1795. C'est un succès immédiat, Haydn écrit dans son journal "Tout le monde était satisfait et je l'étais aussi. Cela m'a rapporté 4000 gulden, une telle chose n'est possible qu'en Angleterre".
Pour une courte description, des citations extraites des excellentes notes rédigées par Richard Wigmore pour Hyperion en 2009:
Après une introduction lente en ré mineur "[...] L’Allegro résout le mineur en majeur avec une mélodie apaisante qui revient, variée, sous forme de «second sujet»; une autre variation charmante, destinée de manière désinvolte à la flûte et aux hautbois, marque le début de la réexposition. Le magnifique développement est peut-être le plus puissant et le plus rigoureux de toutes les symphonies haydniennes, harcelant jusqu’à l’obsession un fragment thématique de six notes et montant inexorablement en puissance jusqu’à un climax d’une intensité chauffée à blanc.
La paisible ouverture de l’Andante en sol majeur est trompeuse. La seconde moitié de la mélodie s’étoffe avec un souffle et une profondeur insoupçonnés, cependant que la férocité de l’épisode central en sol mineur éclipse même l’explosion comparable entendue dans l’Andante de l’«Horloge». Mais l’apothéose survient après la reprise variée de l’air d’ouverture, quand la musique flotte vers des régions tonales mystérieuses, avant de reglisser magiquement vers le ton principal. Comme si souvent dans ces mouvements lents tardifs, les dernières mesures sont baignées d’une lueur de nostalgie, d’adieu.
Le turbulent menuet exploite d’agressifs accents anacroustiques et de rudes contrastes de dynamique. Une facétie toute haydnesque survient lorsque le trille rieur qui clôt la première moitié de cet épisode s’arrête pour deux mesures de silence avant de ressurgir dans un piano conspirateur. Après toute cette bouffonnerie, Haydn amorce le trio pastoral par une blague plus subtile, qui fait une feinte vers ré mineur avant d’opter pour la tonalité plus éloignée de si bémol majeur. Le thème principal du finale, annoncé par-dessus un bourdon rustique, évoquait le cri «Live cod!» aux premiers auditoires londoniens, mais on l’a aussi associé à un air folklorique croate. Son énergie bravache est compensée par un thème contrastif languissant, en notes tenues, d’un genre unique dans les finales haydniens. Cette mélodie revient vers la fin du développement, où elle semble comme hypnotisée. Puis, dans un glissement harmonique époustouflant, la réexposition nous prend au débotté—peut-être la plus subtile transition jamais écrite par Haydn, verveuse et poignante à la fois. Comme le veut cette forme, le compositeur continue d’exploiter le potentiel de l’air initial jusqu’à une incandescente coda [...]" citations extraites des notes rédigées par Richard Wigmore pour Hyperion en 2009.
La partition peut être téléchargée librement sur la page correspondante du site de l'IMSLP.
On connait actuellement (octobre 2012) 3 enregistrements de cette symphonie sous la direction de Hans Rosbaud:
* Grosses Orchester des Suedwestfunks, 27 juin 1952 * Berliner Philarmoniker, juin 1957, un enregistrement fait pour la Deutsche Gramophon Gesellschaft et paru sur le disque LPM 18363 * Grosses Orchester des Suedwestfunks, 30-31 mars 1962
Le dernier enregistrement est disponible sur la page suivante.
Dans ce premier enregistrement du 27 juin 1952, Hans Rosbaud dirige le même Grand Orchestre de la Suedwestfunk (l'actuel Orchestre symphonique de la SWR de Baden-Baden et Fribourg-en-Brisgau), dont il était à cette époque le chef titulaire. La qualité de la prise de son est remarquable pour l'époque. Cette qualité de la prise de son est d'ailleurs caractéristique d'une part pour les enregistrements de Hans Rosbaud, qui devait en surveiller méticuleusement le résultat, mais aussi en général des enregistrements des radios allemandes.
L'enregistrement que je vous propose sur cette page m'a été envoyé par un généreux visiteur de mon site.
Voici donc...
Joseph Haydn, Symphonie Nr. 104 in D-Dur, Hob. I:104, Grosses Orchester des Suedwestfunks (l'actuel SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg), Hans Rosbaud, 27 juin 1952, SWF-Studio Baden-Baden (1. Adagio - Allegro 06:29, 2. Andante 07:37, 3. Menuett: Allegro - Trio 04:36, 4. Finale: Spiritoso 05:05)
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