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Robert SCHUMANN, Quatuor à cordes No 3 en la majeur, Op. 41 No 3, QUATUOR À CORDES DE WINTERTHUR (Peter RYBAR, 1er violon, Clemens DAHINDEN, 2e violon, Oskar KROMER, alto, Antonio TUSA, violoncelle), Concert Hall Society CHC 38
Robert Schumann compose les trois quatuors à cordes de son opus 41 - ses seules pièces de ce genre - en 1842: les deux premiers furent écrits coup sur coup en juin, même s’ils furent très certainement révisés dans les semaines suivantes; le dernier, rédigé en une quinzaine de jours, y fut ajouté en juillet. Les trois partitions parurent en 1843, avec une dédicace à Mendelssohn.
On sent l’influence de Beethoven au début de son Quatuor à cordes en la majeur op. 41 no 3 "[...] où le mouvement lent initial est précédé d’une introduction lente présageant la forme du sujet principal de l’Allegro. Reconnaissons néanmoins que, dans cette introduction, le poète parle d’une voix distinctement schumannesque. Mais l’intervalle mélodique «fléchissant» qui l’amorce (on l’entend sans accompagnement, comme un lointain écho de sa forme passée, dans la mesure immédiatement antérieure au début de l’Allegro) et son harmonisation servent de tremplin au thème principal du mouvement. Le second sujet de l’Allegro est, lui aussi, typique au possible, avec un thème violoncellistique évoluant sans à-coups et dont les phrases atteignent leur summum au deuxième ton faible de la mesure. Non seulement le thème même paraît contredire le mètre prédominant, mais l’accompagnement simple fourni par les autres exécutants est tenacement syncopé, si bien que tout le passage semble d’une dérangeante dislocation.
Schumann aura trouvé maintes pièces de forme variation à étudier dans les quatuors à cordes de Mozart et de Beethoven. Mais là où ces compositeurs limitaient systématiquement leur usage des variations au mouvement lent ou au finale, Schumann, dans un effort des plus originaux, y coule son Scherzo, dont le thème agité, syncopé à couper le souffle, engendre quatre variations et une coda, laquelle voit la musique s’envoler soudain en majeur. La deuxième variation montre combien les intensives études contrapuntiques entreprises par Schumann plusieurs années auparavant ont porté leurs fruits; la troisième, elle, est une douce sicilienne dont le fa dièse mineur et les nuances «napolitaines» (prenant appui sur le deuxième degré bémolisé de la gamme) peuvent rappeler le profond mouvement lent du Concerto pour piano en la majeur K488 de Mozart.
Après son mouvement lent lyriquement intense, dont l’épisode contrastif s’éploie par-dessus un insistant rythme alla marcia en notes répétées, Schumann nous offre un finale d’une insouciance joviale. C’est là une de ses pièces strictement découpées en sections, avec des épisodes récurrents qui créent un patchwork un peu comme dans certains de ses cycles pianistiques des années 1830. L’un de ces épisodes renoue avec la tonalité et l’atmosphère agitée du Scherzo (deuxième mouvement); un autre, curieusement étiqueté «quasi trio», est plus détendu — un thème d’une élégance courtoise qui semble délibérément rappeler la Gavotte de la Suite française en mi majeur de Bach. À la fin, le rythme gaillard du thème principal est développé pour former une grandiose coda. [...]" citations extraites des notes rédigées en 2009 par Misha Donat pour Hypérion.
La partition peut être téléchargée librement sur la page correspondante de l'IMSLP.
Cette interprétation du Quatuor de Winterthur est parue sur le disque Concert Hall CHC-38, en mai 1950 (selon la discographie de John Hunt), ce disque est mentionné dans le 1er supplément du WERM. L'exemplaire du disque utilisé pour cette restauration a quelques défauts de pressage et/ou de gravure (*) que j'ai essayé de corriger un peu: ils restent toutefois audibles, surtout dans le 3e mouvement.
(*) J'ai eu l'occasion d'examiner les enregistrements de deux autres exemplaires de ce disque: les défauts en question y sont aussi présents, plus ou moins prononcés. Il s'agit de très courtes déformations du profil sonore qui provoquent des clacquements très courts, mais nettement audibles.
Mais vu l'âge du disque, le son est quand-même de bonne qualité!
Voici donc...
Robert Schumann, Streichquartett Nr. 3 in A-Dur, Op. 41 Nr. 3, Winterthurer Streichquartett (Peter Rybar, 1. Violine, Clemens Dahinden, 2. Violine, Oskar Kromer, Bratsche, Antonio Tusa, Cello), Concert Hall Society CHC 38 (1. Andante espressivo - Allegro molto moderato 06:50, 2. Assai agitato - Un poco Adagio - Tempo sisoluto 06:00, 3. Adagio molto 08:11, 4. Finale. Allegro molto vivace 06:06)
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Concert Hall Society CHC-38 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClicRepair, des réparations manuelles -> FLAC
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(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
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