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Ludwig van BEETHOVEN, Sonate No 8 en ut mineur, op. 13, dite "pathétique", Grant JOHANNESEN *MMS 52*, parue au plus tard entre 1953 et 1956
Ludwig van Beethoven compose cette sonate en 1798, âgé de 27 ans. Elle fut publiée en 1799, avec - sur la page de titre (photo à gauche) - l’annonce d’une «Grande sonate pathétique». Il semble toutefois peu probable que ce titre provienne de Beethoven - sa partition autographe est perdue - mais il se peut qu’il l’ait tout au moins approuvé, sur une proposition de l'éditeur.
Une excellente description de l'oeuvre, une citation extraite des notes rédigées par Misha Donat en 2010 pour Hyperion, dans la traduction de Marie-Stella Pâris:
"[...] C’est la première de ses sonates pour piano qui commence par une introduction lente, et le sombre Grave, avec son discours musical ponctué de façon dramatique d’accords vigoureux et lancinants, est entièrement construit autour de la montée et de la descente de sa phrase initiale (est-ce une coïncidence si, près d’un siècle plus tard, Tchaïkovski a repris cette phrase dans le premier mouvement de sa Symphonie pathétique?).
La notion consistant à ramener le matériel du Grave à son tempo lent d’origine en plusieurs points cruciaux de l’Allegro était nouvelle dans le style de Beethoven et annonce l’utilisation intégrée de façon similaire d’une introduction lente dans la Sonate «Les Adieux», op. 81a, et dans certains des derniers quatuors à cordes. Mais la «Pathétique» unifie les éléments contrastés de sa trame à un point inhabituel et le début du développement central du mouvement présente la phrase initiale de l’introduction transformée dans le rythme et le tempo de l’Allegro.
L’Allegro commence par un thème staccato qui monte en spirale, sur une sonorité de roulement de timbales dans les profondeurs de la basse. Afin de maintenir la tension au cours de son second thème contrasté, Beethoven le donne non dans le mode majeur, comme l’aurait voulu la norme, mais dans le mode mineur; et l’arrivée différée du majeur coïncide avec celle d’une figuration agitée «balançante», qui loin de soulager l’atmosphère turbulente de la musique, ne sert qu’à la renforcer.
Avec le développement et sa reprise abrégée de l’introduction lente, Beethoven revient au mode mineur pour ne plus s’en départir. L’agitation continue de la musique n’est interrompue que par l’apparition finale de l’introduction, maintenant dépouillée de son accord initial assuré, et qui ressemble à un écho épuisé de ce qu’elle a été.
Le mouvement lent constitue un intermède serein dans la tonalité de la bémol majeur. La sonorité de ses premières mesures, avec leur large mélodie déployée au-dessus d’une voix intérieure qui se balance doucement, a suscité l’admiration de compositeurs ultérieurs; le mouvement lent de la tardive Sonate en ut mineur, D 958, de Schubert, dont la reprise présente une texture de clavier identique, est un morceau qui a sûrement été modelé sur l’exemple de Beethoven.
Schubert a également suivi Beethoven en intégrant le rythme de la voix intérieure de la section centrale à l’accompagnement lorsque revient le thème principal.
La tonalité du mouvement lent exerce une influence sur le rondo final, dont le long épisode central, presque comparable à des variations miniatures, est écrit en la bémol majeur. On trouve des esquisses du finale dans les idées que Beethoven nourrissait pour ses trios à cordes, op. 9, et comme ces esquisses préliminaires sont clairement conçues en pensant au violon, il est possible que le thème du rondo de la sonate ait été destiné à l’origine au dernier de ces trios, également en ut mineur. Comme c’est si souvent le cas chez Beethoven, ces idées initiales le montrent en train d’essayer de trouver une manière dramatique appropriée pour mener le morceau à sa conclusion. Dans les esquisses comme dans la sonate elle-même, il parvient à cette conclusion au moyen d’un léger fragment du thème du rondo, suivi d’une cadence finale péremptoire. [...]"
La partition peut être téléchargée sur la page correspondante de l'IMSLP, dans plusieurs éditions.
L'enregistrement que je vous propose ici est l'interprétation qu'en donna Grant Johannesen, un enregistrement publié pour la première fois sur ce disque Musical Masterpiece Society MMS-52 dans les années 1953-1955 - je le trouve du moins mentionné pour la première fois que dans le 3e supplément du WERM couvrant cette période. L'enregistrement est aussi paru sur un "Concert Hall Limited Series", mais dont je n'ai pas pu trouver la désignation exacte (un disque vu seulement dans une vente sur ebay, sans référence exacte, mais avec une photo du label en basse résolution).
Une partie des disques utilisés pour cette restauration viennent de la collection de Stefan Kramer, que je remercie chaleureusement pour sa générosité.
Voici donc...
Ludwig van Beethoven, Klaviersonate Nr. 8 (Sonate pathétique) in c-moll, Op. 13, Grant Johannesen, MMS 52 (1. Grave - Allegro di molto e con brio 06:50, 2. Adagio cantabile 05:18, 3. Rondo. Allegro 04:55)
que vous pouvez obtenir en...
______________________________CLIQUANT_ICI______________________________
Musikalische Meisterwerke Serie MMS 52, Musical Masterpiece Society MMS-52, MMS-52 E3KL 5551/2, MMS 52A A2 E 3KL 5551 1MR, MMS 52B A1 E3KL 5552 1HR; Concert Hall Langspielplatte MMS 52, Musical Masterpiece Society MMS-52, MMS-52 E3KL 5551/2, MMS-52 PT 1 TU E3KL 5551 1HR, MMS-52 PT 2 TU E3KL 5552 IJR -> WAV -> léger à moyen "DeClick" avec "ClickRepair", des réparations manuelles -> FLAC
3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
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